Projets de la CEBE

De par sa présence, son action et ses analyses depuis plusieurs décennies au Moraske-Walckiers, la CEBE a émit toute une série de propositions en faveur de l'environnement et de la proctection du milieu :

Un parc régional de 20 à 30 hectares
La création d'un espace vert à thèmes
La remise en air libre de 30 mètres du Kerkebeek
La protection d'une zone de potagers près de la rue de la Perche
Un statut de réserve naturelle pour le Moeraske-Walckiers

 



 

La Promenade verte


La promenade verte de Schaerbeek à Haren, en traversant Evere, est une idée de la CEBE qui remonte à une dizaine d'années.

La Région l'a reprise à son compte pour l'imposer à la SNCB (Société Nationale des Chemins de fer Belges) comme charges lors de sa demande de permis d'urbanisme pour la réalisation du tracé du TGV vers les Pays-Bas et l'Allemagne en 1997.

La CEBE demande que les aménagements tiennent compte d'une bonne intégration au site. Elle a dressé une liste détaillée des éléments qui favorisent cette intégration et mettent en valeur les éléments intéressant du parcours.

Le tracé, bien avancé sur Haren, est en suspens sur Evere et Schaerbeek.

   Carte topographique 1 / 10 000 - 31 / 3 Nord
    Copyright © 2002 IGN-NGI

Principes de base :

  • créer un cheminement le plus long et le plus agréable possible.
  • favoriser les piétons, avec accès partiel aux cyclistes
  • mettre en valeur les vestiges du patrimoine historique et industriel rencontrés
  • mettre en valeur la qualité paysagère des lieux
  • illustrer la nature multiforme en Région bruxelloise (structurée-sauvage, jardin, réserve naturelle, parcs)
  • ne pas traverser les zones vertes à haute valeur biologique mais les longer (inciter les promeneurs à visiter ces zones dans un acte volontaire)
  • préserver la fonction potagère traditionnelle actuellement en voie de disparition.
  • cheminement léger et vert, adapté à la configuration et à la topographie des lieux (largeurs différentes, sinueux, etc.)
  • emprunter autant que possible le tracé des sentiers existants.
  • largeur de 1,7 m comme « maximum maximorum » acceptable.
  • empierrement de type « macadam », sans liant bitumeux.
  • respect de la végétation arborée spontanée.
  • si des plantations sont nécessaires, utilisation d'essences indigènes
  • entretien des bords des chemins par auchage tardif (fin septembre, début octobre) avec des exportations de fanes.
  • bannissement des herbicides.

Un cheminement spécifique pour les cyclistes est également proposé.

Le tracé piétonnier

  • Sur Haren-Bruxelles, le tracé est fixé de la rue du Klesper devant la ferme-château du Castrum (XVième siècle) jusqu’à la rue Ranson. Le tronçon de la rue de Verdun à la rue Ranson est actuellement déjà réalisé.
     
  • La promenade rejoindra Evere en passant au sommet du talus du chemin de fer pour arriver au nouveau bassin d’orage dont elle gravira le talus pour accéder à un vaste panorama sur la vallée de la Senne.
     
  • Ensuite le tracé rejoindra le parc du Bon Pasteur en passant par une zone de potager à préserver, puis par la place (en projet de réaménagement) devant la belle Eglise Saint-Vincent.
     
  • La promenade traversera le parc en longeant le Moeraske jusqu’à la rue du Château qu’elle suivra sur toute sa longueur jusqu’à la rue Walckiers.
     
  • La rue sera remontée jusqu’au square Picardie, dont le réaménagement est programmé.
     
  • De là, les rues arborées Chaumontel et Eekhoud amèneront le promeneur à l’avenue Huart-Hamoir qui sera descendue jusqu’à la place en réaménagement devant la gare de Schaerbeek.

 

Le tracé cycliste

  • commun pour les piétons et les cyclistes de son départ de Haren jusqu'au bassin d'orage ( avec rues Ranson et de la Perche des possibilités de rejoindre les pistes cyclables à créer des rues de Verdun et Vandenhoven )
     
  • la traversée du parc du Bon Pasteur se ferait par contre différemment pour piétons et cyclistes ( les premiers passant par le point de vue et la prairie la plus proche du talus du Moeraske, les seconds par un cheminement à créer plus près des terrains de sport ) our rue Stroobants.
     
  • la traversée du zoning du Carli pour aboutir rue Walckiers se ferait aussi différemment ( rue du Château pour les piétons, rue Carli pour les vélos )
  • les cyclistes rejoindraient la gare de Schaerbeek par les rues Stroobants et Chaumontel, l'avenue G. Eekhoud, le square Riga et l"avenue Huart Hamoir.



 

Parc régional de 20 à 30 hectares


Par le projet de restructuration de la gare de formation de Scharbeek, la Région a une opportunité unique de créer de toute pièce un grand espace vert d'importance régionale.

En effet, dans le dossier du tracé Nord du TGV il est prévu de recentrer les voies au milieu de la gare pour dégager des surfaces afin de développer une gare TGV et d’urbaniser autour de celle-ci. Heureusement, la Région a décidé de ne pas accepter ce projet.

Dans cette zone aujourd'hui très sous-utilisée, la CEBE demande que la partie bordant le Moeraske soit aménagée en espace vert régional digne de ce nom.


 

   Carte topographique 1 / 10 000 - 31 / 3 Nord
    Copyright © 2002 IGN-NGI


C'est une opportunité à saisir qui pourra valoriser l'ensemble de l'urbanisation projetée.

Il est évident que l'urbanisation de la dernière grande zone " vierge " de la Région doit prendre en compte la demande en espace vert de la population et le maintien naturel de la flore et la faune.

Ce parc, basé sur le principe de la multifonctionnalité des zones d'espaces verts, pourrait comprendre des zones très aménagées et des zones plus sauvages, reconstituant ainsi une trame importante de maillage vert.

On a là également l'opportunité extraordinaire de remettre un tronçon de la Senne à l'air libre une fois que les stations d'épuration seront en fonction.

Il augmenterait de 200% la superficie d'espace vert dans cette partie de Bruxelles, créant une zone verte un peu équivalente à ce qui existe à Jette ou à Anderlecht.

De plus, ceci constituerait la première réalisation d'un véritable " nouvel espace vert " tel que prévu et vanté par les plans d'urbanisme (PRAS et PRD). Ce nouvel espace vert devrait prévoir la prolongation de la promenade verte «en étoile» dans plusieurs directions vers la gare de Schaerbeek, vers le nord et vers le canal.



 

Création d'un espace vert à thèmes


Grâce à l'intervention répétée de la CEBE, un terrain de 1,4 ha. à l'Est de la rue Carli a changé de statut urbanistique : il est passé de zone industrielle à espace vert dans le dernier plan d'urbanisme (PRAS). Nous espérons aussi que le reste de cette zone ( 6 000 m² ) acquière prochainement ce statut.


L'espace vert à développer
copyright © 2004 CEBE-MOB

Nous proposons d'y créer un parc ( 9 000 m² ) reprenant plusieurs thèmes en extension du parc du Bon Pasteur et en lien avec la réserve naturelle du Moeraske.

  1. un verger à hautes tiges
  2. une prairie de fauche
  3. des plantations d'espèces mellifères pour attirer abeilles et papillons

 


 

   Carte topographique 1 / 10 000 - 31 / 3 Nord
    Copyright © 2002 IGN-NGI



 

Protection des sources du Kerkebeek


En aval des sources actuelles du Kerkebeek, le ruisseau traverse un talus. ce talus est la propriété de la société des chemins de fer belges et il est affecté au plan d'urbanisme (PRAS) en zone de chemin de fer.

De ce fait, cette zone n'est pas classée, mais elle renferme une série de sources qui se jetaient à l'origine dans le Kerkebeek.

Un défaut d'entretien a comblé le lit du ruisseau sur plusieurs centaines de mètres. Un aménagement léger permettrait de " récupérer " cette eau de source pour augmenter le débit du Kerkebeek.

 


La zone des sources
copyright © 2004 CEBE-MOB

Il faudrait aussi en toute logique mettre cette zone en espace vert en extension de la réserve naturelle.

Cette intervention permettrait d'allonger le cours d'eau, de favoriser la faune et la flore aquatique et de récupérer une eau naturelle de bonne qualité qui actuellement se déverse directement dans les égoûts.


   Carte topographique 1 / 10 000 - 31 / 3 Nord
    Copyright © 2002 IGN-NGI

 



 

Remise à l'air libre de 300 mètres du ruisseau Kerkebeek


L'eau est le fil conducteur de la réserve naturelle du Moeraske. La CEBE tente depuis le début de maximaliser le potentiel hydrologique du Moeraske. Elle a créé elle-même 4 nouvelles mares et remis 100 mètres de ruisseau à l'air libre.

 

L'eau est synonyme de vie avec son cortège d'espèces animales et végétales spécifiques et en cours de raréfaction. La CEBE a réclamé pendant dix ans l'arrêt de la pollution du ruisseau par des eaux d'égouts. Depuis 2000 enfin, c'est chose faite.

Toutefois, une partie du cours du Kerkebeek est encore voûtée et sa remise à l'air libre s'impose.

Elle rééquilibrerait la présence de ce type d'espace bleu actuellement peu représenté et la visite de la réserve naturelle serait agrémentée d'une balade merveilleuse au fil de l'eau.


Le Kerkebeek juste après le voûtement
copyright © 2004 CEBE-MOB



 



 

Protection d'une zone de potagers près de la rue de la Perche

La culture maraîchère fait partie du paysage du Nord-Est de Bruxelles depuis des siècles. Nous vivons pour le moment la disparition rapide des dernières parcelles.

Leur protection est à la fois la sauvegarde

  • d'une tradition
  • d'un élément historique de premier ordre puisque cette région est le berceau mondial du chicon (endive)
  • d'un élément de paysage
  • d'un type d'espace vert
  • d'un loisir de qualité
  • d'un lien direct avec la nature, …

 


Les potagers rue de la perche
copyright © 2004 CEBE-MOB

Le plan d'urbanisme de la rue de la Perche permet de préserver une zone de 1.500 m² de potager primitivement destinée à être lotie.

Cette zone agrémentera aussi le tracé de la promenade verte qui passe par là. Elle fera également fonction d'espace tampon entre la nouvelle zone bâtie projetée et la réserve naturelle du Moeraske.


 



 

Réaménagement du Parc du Bon Pasteur


Depuis de nombreuses années, le Parc du Bon Pasteur est insuffisamment entretenu. Des infrastructures sportives sont ajoutées au coup par coup sans plan d'ensemble.

Ce parc possède pourtant des atouts qui, bien valorisés, permettrait d'en décupler l'attractivité :

  • son relief
  • sa diversité
  • son voisinage d'un monument magnifique, l'église Saint-Vincent
  • sa proximité du Moeraske et d'autres zones vertes, notamment le Doolegt

Le quartier de l'église Saint-Vincent était le cœur historique de la Commune d'Evere.

Quelques handicaps sont aussi à réduire :

  • Le parc est isolé du reste de la Commune par une voirie rapide, caché derrière les terrains de sport et un zoning industriel.
  • Le dressage de chiens rue du Château - rue Carli et ses abords doivent aussi être fondamentalement réaménagés, étant voisins de la réserve naturelle et passage obligé de la promenade verte.


Le parc du Bon pasteur, qui jouxte le Moeraske

 



 

Aménagement d'un point de vue sur la vallée de la Senne


L'aménagement d'un point de vue panoramique sur la vallée de la Senne est possible au sommet du talus surplombant le marais du Moeraske.

Cet élément valorisera le paysage qui s'offre au promeneur à cet endroit. Le relief de la vallée permet la perception du site de la vallée dans laquelle s'est développée la ville de Bruxelles. Le plaisir rare en ville de pouvoir poser sont regard au loin est une aubaine à ne pas sous-estimer.

La vue s'étend du Domaine Royal jusqu'au-delà du ring au nord en passant par le versant opposé de Neder-over-Heembeek.


Le point de vue
copyright © 2004 CEBE-MOB

Cet aménagement doit être léger et se fondre le plus naturellement possible dans le paysage qu'il veut valoriser.

La CEBE désire également préserver les autres ouvertures panoramiques sur la vallée de la Senne. Il y en a plusieurs et notamment :

  • rue Wackiers
  • rue Carli
  • au nouveau bassin d'orage sur le passage de la promenade verte


A l'échelle de la Région, on doit considérer qu'il y a disparition d'un patrimoine paysager important que sont les points de vue.

 



 

Statut de réserve naturelle


Avant-propos

Après les attaques du début des années nonante contre les espaces verts de cette partie de Bruxelles, la CEBE a reçu l'appui de plusieurs autorités publiques ce qui a permis de voir des espaces verts gagner des statuts de protection appréciables : site classé, zones vertes dans les plans d'urbanismes (PRD, PRAS), réserve naturelle agréée.

Ces dernières années, ce mouvement se poursuit plus timidement, quelques avancées sont enregistrées, mais l'effort à produire pour gagner une protection est de plus en plus important.

Nous voulons relancer le processus, voir les autorités assumer leurs promesses et ouvrir des perspectives nouvelles.

Le Moeraske

Il faut donner à l'ensemble du Moeraske le statut de réserve naturelle car ce site est biologiquement le plus riche de toute la Région bruxelloise.

L'ensemble est déjà protégé par son "classement" dans le patrimoine de la Région bruxelloise pour ses qualités biologiques. Il est également repris entièrement en "zone verte de haute valeur biologique" dans le dernier plan d'urbanisme (PRAS).

 


Le Moeraske dans le PRAS
( réalisé au moyen de Brussels UrbIs ®© - 1.0.5 + 1.0.6 + AATL )
 

 


Légende de la carte PRAS

 

Toutefois, malgré son engagement écrit, la Région, n'a pas profité de son entrée en possession d'une partie du Moeraske pour lui donner le statut de réserve naturelle. La CEBE ne comprend pas pourquoi.

Ce statut est la suite logique des autres protections accordées (patrimoine et urbanisme) et est plus spécifiquement adapté aux sites naturels. C'est une protection plus solide et dont les buts sont spécifiques à la protection active de la nature.

Comme une nouvelle menace, cette réticence augure mal de l'avenir du Moeraske. Il faut la dissiper.

La CEBE plaide également pour que la partie du Moeraske qui appartient à la société des chemins de fer soient transférées à la Région bruxelloise. Il s'agit principalement du marais, du ruisseau et de leurs abords.



 

Transferts de propriétés


Globalement, la CEBE plaide pour que toutes les zones vertes du PRAS qui sont propriétés de la SNCB soient transférées à la Région bruxelloise.

Il s’agit principalement du Moeraske (marais, ruisseau, prairies, potagers et talus boisé).

NB : Toutes ces propriétés sont gérées depuis 15 ans par la CEBE.