Remplacement des arbres avenue Gustave Latinis

Mardi 24 février 2015

  • La commune de Schaerbeek a décidé de remplacer l'ensemble des arbres de l'avenue Gustave Latinis. Le projet étant soumis à enquête publique, la CEBE a écrit à celle-ci. Voici notre argumentaire :


    "Concerne : enquête publique concernant l'abattage de 161 arbres et la plantation de 100 arbres (Avenue Latinis, Rue Guillaume Kennis, Avenue Charles Gilisquet).



    Mesdames, Messieurs,

    La CEBE conteste le projet repris sous rubrique pour les raisons suivantes :

    • quantitativement, ce projet va réduire de façon conséquente les arbres présents dans l'avenue, puisque plus d'un sur trois ne sera pas remplacé ;

    • nous ne nous opposons pas, par principe, à ce que certaines essences exotiques soient plantées en voirie, mais nous estimons que les essences indigènes doivent rester prédominantes, notamment pour des raisons de maillage vert. Dans ce projet, on ne prévoit de planter que des essences exotiques, ce qui est problématique, car cela signifie appauvrissement de l'entomofaune locale, des galles associées,... ;

    • enfin, le choix du Févier d'Amérique (98 plants sur 100 !) ne manque pas de nous interpeller car celui-ci héberge un petit Bruchidae répondant au nom de Megabruchidius tonkineus. Originaire d'Asie, cette espèce est invasive. Elle a été notamment repérée en Hongrie, Russie et Serbie. Une présence en Allemagne est possible. Les bruches (coléoptères de la famille des Bruchidae) se nourrissent de graines, notamment de la famille des légumineuses (à laquelle appartient le févier). Ces insectes sont capables d'une extension rapide et considérable. Cette espèce spécifique qui est liée au févier est d'ailleurs reprise dans la synthèse des chrysomelidae « alien » pour l'Europe Cf. http://www.pensoft.net/journals/biorisk/ - http://www.pensoft.net/journal_home_page.php?journal_id=2&page=article&SESID=8ta0ibgfohkl9jshna4jb52oe6&type=show&article_id=617&issue_id=&ttar=da&search=Beenen&IN=Journals&TIP=&

    Le principe de précaution devrait donc être appliqué et rappelons, à ce propos, les nombreuses publications de l'IBGE qui évoquent, à juste titre, la problématique des espèces invasives !

    Cela étant, nous demandons que le projet soit revu en prévoyant la plantation d'un nombre quasi identique d'arbres que ceux qui seront abattus et en privilégiant conséquemment le recours à des essences indigènes."

Début