L'empreinte carbone des projets urbains de la Région (pétition)

Mercredi 09 février 2022

  • La CEBE vous encourage à signer la pétition suivante qui émane l'association The Shiftersde et que vous pouvez trouver sous : https://democratie.brussels/initiatives/i-113

    Pour l’obligation de mesurer l’empreinte carbone des projets urbains de la Région de Bruxelles-Capitale
    Créé le 17/10/2021 Identifiant: N°113


    Dans son plan énergie-climat 2030, la Région de Bruxelles-Capitale s’engage à aligner ses plans d’aménagements directeurs (PAD) avec les objectifs climatiques. Respecter ces objectifs requiert de systématiquement mesurer et prendre en compte l’empreinte carbone d’un projet au moment de sa conception. Sans mesurer, il est impossible de réduire avec certitude et efficacité ! Pourtant, l'empreinte carbone n'est calculée dans aucun des 13 PAD conçus par la Région, et le processus d'approbation des projets suit son cours, bien que ces derniers soient incompatibles avec les objectifs climatiques (voir plus bas).
    Sans mesurer l’impact climatique des grands projets urbains comme les PAD, nous ne pourrons pas atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, qui requiert une baisse de 95 % des émissions de gaz à effet de serre de la Région. Pire, nous risquons d’aggraver la situation climatique.
    En effet, la construction neuve reste le principal mot d’ordre (au détriment de la rénovation) et repose sur des matériaux peu écologiques (béton principalement) qui alourdissent considérablement l’empreinte carbone des projets urbains. C’est ce que démontre une étude (Lien externe) réalisée par The Shifters Belgium sur le cycle de vie du PAD MédiaPark.
    En d’autres termes : la majorité des émissions de gaz à effet de serre générés par les PAD (environ 50 % pour MédiaPark) sera émise lors de leur construction, c’est-à-dire dans quelques années. Cela diminuera notre budget carbone restant pour limiter le réchauffement climatique à 2 °C.
    La bonne performance énergétique des bâtiments, très fréquemment mise en avant pour justifier du caractère « durable » des projets, ne permet pas de contrebalancer cet effet.
    En faisant ces choix non climato-compatibles, nous puisons dans le budget carbone des générations futures. Plus nous émettons aujourd’hui, plus nous devrons réduire demain. Par ailleurs, le choix de la construction neuve au détriment de la rénovation et réhabilitation, alors que la ville compte un taux de logements vacants avoisinant par endroit les 10 %, est un non-sens écologique. Comme le démontre l’étude précitée, il existe des scénarios alternatifs compatibles avec les objectifs climatiques et qui ne compromettent ni les projets économiques ni la production de logements.
    Nous demandons donc au Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale de la Région de Bruxelles-Capitale de rendre obligatoire et contraignant le calcul de l’empreinte carbone des projets soumis à la réalisation d'un rapport ou d’une étude d’incidence environnementale et de publier l’empreinte carbone des projets urbains en libre accès, pour faciliter la participation citoyenne lors des enquêtes publiques. Il est urgent de faire de Bruxelles une ville durable et réellement engagée sur une trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre permettant de limiter les conséquences du changement climatique.
    Ceci pourrait passer par la modification de l’annexe C du CoBAT (Code bruxellois de l’aménagement du territoire), intitulée « Contenu du rapport sur les incidences environnementales des plans et des règlements d'urbanisme ».


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