Recensement des Lérots au Walckiers
Vendredi 05 avril 2024
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L’«Opération Chlorophylle » est le nom que nous avons donné au recensement des Lérots (Eliomys quercinus) que nous effectuons, depuis 2006, au Walckiers et dans la zone des potagers CEBE voisins.
Le principe est de contrôler annuellement la présence de traces de ces animaux (et d’autres de ce fait !) dans les nichoirs disposés dans cette partie du Moeraske. Ceci ne peut évidemment se faire que par leur ouverture. La difficulté de l’opération réside donc dans le choix du moment du contrôle annuel. Il ne peut être fait prématurément en hiver au risque de déranger des animaux en hibernation mais il ne peut être exécuté trop tard afin de ne pas déranger une éventuelle nidification d’oiseaux.
Les nichoirs sont suivis durant toute la saison de nidification afin de pouvoir déterminer avec certitude l’espèce d’oiseau qui s’y reproduit. Il n’est procédé à aucune ouverture durant cette période.
L’ouverture annuelle des nichoirs en fin de « saison hivernale » se fait en plusieurs étapes :
• Ils sont d’abord examinés extérieurement afin d’observer si des oiseaux n’ont pas débuté une nidification.
• Ensuite, le nichoir est décroché précautionneusement (en effet, il y a toujours le risque qu’un animal y soit présent et qu’il s’en échappe. Comme il s’agit d’un travail en hauteur, l’opérateur doit prendre garde de ne pas tomber de saisissement !).
• Après décrochage, il est procédé, toujours délicatement, à l’ouverture du nichoir. Selon le type de nichoir, l’ouverture se fait par le retrait de la partie supérieure (toit) ou sur le côté.
• Il est alors procédé à un examen rapide permettant de vérifier leur occupation ou non. En absence de traces, le nichoir est refermé et remis en place.
• Si des traces d’occupation sont visibles, il est procédé à leur identification.
o Si la présence d’oeufs frais ou d’animaux vivants est observée, le nichoir est immédiatement refermé et remis en place ;
o S’il y a absence d’oeufs frais ou d’animaux vivants, le contenu du nichoir est examiné et l’espèce ayant occupé le nichoir est déterminée avec le plus de précision possible. Le nichoir est alors vidé, refermé et remis en place.
Le résultat du contrôle est enregistré, nichoir par nichoir.
Depuis 2019, l’ouverture des nichoirs se fait sur deux jours consécutifs lors de la dernière semaine du mois de mars.
Le relevé 2024 a pris place les 29 et 30 mars. Il a porté sur un total de 93 nichoirs.
9 Lérots ont été relevés. 48 nids affichaient des traces de Lérots (animaux réveillés ou endormis, nids de Lérots complets ou partiels, crottes de Lérots, traces de prédation effectuées par les lérots), ce qui donne un total d’occupation des nichoirs par le Lérot de 51 %.
Petite précision : il est évident qu’un même Lérot peut laisser des traces dans plusieurs nichoirs et qu’il ne faut donc pas penser qu’il y a autant de Lérots sur le site que de nichoirs utilisés par ceux-ci. En revanche, il ne faut pas perdre de vue que tous les Lérots n’utilisent pas forcément, à l’un ou l’autre effet, ces dits nichoirs (ils peuvent, par exemple, très bien nicher dans des cavités naturelles, dans des pierriers, dans des abris souterrains qu’ils ont eux-mêmes creusés). Ce qui est, par contre, plus parlant, c’est le nombre de nids retrouvés (28 cette année), car au contraire de l’Ecureuil roux qui peut en construire plusieurs sur une même saison …le Lérot, lui, est beaucoup plus économe de ses efforts, se contentant généralement d’un seul et même nid pour toute la bonne période (et il lui arrive même d’occuper des nids de Mésanges y apportant simplement quelques feuilles !).
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