Le Crabe chinois à mitaines
Vendredi 27 septembre 2024
-
Depuis la mi-août jusqu’à ce jour, quatre spécimens de Crabe chinois à mitaines (Eriocheir sinensis) ont été découverts au Moeraske. Cette espèce, considérée comme invasive dans de nombreuses régions du monde (en Europe, en Amérique du Nord, à Hawaï), est originaire des cours d'eau tempérés côtiers et des côtes de l'Asie orientale, de la péninsule coréenne au nord jusqu'à la province chinoise de Fujian au sud, le long de la mer Jaune en passant par le Japon.
Ce crustacé a été observé pour la première fois en Europe en 1912, dans la rivière Aller au nord de l'Allemagne. L'espèce est vraisemblablement arrivée par les eaux de ballast de cargos. Elle s'est depuis lors reproduite, de sorte qu'il y en a dans pratiquement toutes les rivières et le long des côtes de la mer du Nord. En Belgique son apparition remonte au début des années 1930. Elle est très présente dans le bassin de l’Escaut, moins dans la partie wallonne de la Meuse.
Les exemplaires repérés au Moeraske seraient arrivés dans le Kerkebeek et les marais via le Hollebeek, petit ruisseau trouvant ses sources à Haren et qui fait la jonction avec celui-ci. Selon Carole Dauphin du Service Réseau Hydrographique de Bruxelles Environnement, la présence de l’animal y est, en effet, avérée.
Le Crabe chinois à mitaines est une des rares espèces de crabes adaptées à la fois à l'eau douce et à l'eau de mer, mais ce uniquement au stade adulte. Il ne peut, de fait, se reproduire qu'en milieu marin ou fortement saumâtre. Pour ce faire l’animal, lorsqu’il atteint 3-4 ans, à l’instar des Anguilles, migre, parfois sur des centaines de kilomètres et parfois en partie à l’air libre. Une fois qu’il s’est reproduit, il ne semble plus revenir vers une eau plus douce.
Il s’alimente de vers d'eau douce, d'insectes, de plantes qui sont au fond et aux abords des cours d’eau, en ayant une préférence pour celles-ci.
Physiquement, l’espèce dont le céphalothorax peut atteindre une dizaine de centimètres de large a des pattes et des pinces finement poilues et, caractéristique la plus évidente, des pinces blanches à l’origine de son nom vernaculaire.
Les Ardéidés (les Hérons), les Laridés (les Mouettes et Goélands), les Rats surmulots et les poissons carnassiers (Perches et Brochets) sont ses principaux prédateurs.
Copyright © A. Cosy
Début
|
|