Equipement

Introduction Catoires Parisienne 

Les catoires ou banetons

A l'Hof Ter Musschen, le pain était traditionnellement levé en catoires (banetons), de petits paniers de paille de seigle recouvert d'une toile de lin.

Lors des recherches historiques autour du fournil et de la ferme, nous sommes entrés en contact avec Madame et Monsieur Robert François qui étaient des familiers des fermiers et ont très bien connu la ferme en fonctionnement.

Ils conservent pieusement toute une collection de souvenirs de la ferme, dont une de ces fameuses catoires. Ils se souviennent d'avoir vu toutes les autres jetées au feu !

Cette catoire rescapée est réalisée en paille et en fil de fer. Elle était recouverte d'une toile de lin mais celle-ci n'a pas resisté au temps.


Une authentique catoire de l'Hof Ter Musschen
Collection Robert François
Photo David Waiengnier - Copyright © 2007 CEBE-MOB

L'atelier Paille de Ronchin

La catoire fut photographiée et mesurée sous tous les angles et la CEBE s'est mise en chasse durant de longues semaines pour trouver quelqu'un qui pouvait en refaire à l'identique.

Pour finir, nous sommes entrés en contact avec l'Atelier Paille de Ronchin près de Lille. Cet atelier de bénévoles a, entre autres, pour objectif de sauver de l'oubli toutes les applications multiples que l'on faisait de la paille dans un passé encore tout proche.
 


L'équipe "catoires" !
Photo Alain Doornaert - Copyright © 2007 CEBE-MOB
Nous demandions une quantité importante de catoires (43 !), largement au-dessus des capacités de production d'un atelier de loisir local mais ils ont trouvé notre projet sympathique et se sont finalement pris au jeu !

Après quelques mois, les 43 catoires étaient prêtes !

Chaque catoire a coûté 10 heures de travail mais l'Atelier Paille nous a seulement compté les frais de matériaux.

Au coût horaire du travail aujourd'hui, il n'aurait pas été possible de faire réaliser ces catoires autrement que par des bénévoles. Qu'ils soient encore tous ici chaleureusement remerciés !



Photo Alain Doornaert - Copyright © 2007 CEBE-MOB

Une seule catoire a été réalisée en fil de fer, à titre d'exemple didactique. Les autres l'ont été de façon traditionnelle avec des éclisses de ronce, comme cela se fait dans toutes les régions de Belgique et du Nord de la France.

Le fil de fer, qui a une durée de vie plus courte à cause de la rouille, était sans doute usité en dépannage, lorsque le temps manquait pour travailler la ronce.


Catoire en fil de fer (à l'identique)
Photo Alain Doornaert - Copyright © 2007 CEBE-MOB

La vannerie spiralée

Cette technique qui unit, chez nous, le seigle et la ronce, est vieille comme l'humanité et universelle.

On a la preuve de son existence avant le Néolithique. Elle est plus ancienne que la poterie à qui elle a servi de moule et de modèle.
Le montage de la poterie en colombin en est d'ailleurs dérivée.


Début de panier sphérique
Photo Alain Doornaert - Copyright © 2007 CEBE-MOB

La technique est simple : on assemble des brins en un faisceau qui est monté en spirale continue, cousue au fur et à mesure par un lien solide.

Le seigle a presque toujours été utilisé car il se conserve très bien.

Il est utilisé sec ou frais, mais fauché un peu avant maturité ou à l'ombre.


Vue du faisceau
Photo Alain Doornaert - Copyright © 2007 CEBE-MOB